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Une Burkinabé réussit à voter à la présidentielle française

La jeune habitante d'Habol, dans les Vosges, a obtenu une carte d'électeur sans avoir la nationalité française.

Bérénice Ouedraogo Petit a glissé son bulletin dans l'urne le 22 avril dernier. Alors que le droit de vote des étrangers pour les élections locales fait polémique, cette jeune Burkinabé de 20 ans, a pu, elle, voter au premier tour de l'élection présidentielle dans la commune d'Hadol (Vosges) . Particularité: la jeune femme ne possède pas la nationalité française.

Depuis qu'elle est majeure, Bérénice, adoptée à l'âge de 5 ans par un couple de cette ville de 2000 habitants, a, en effet, déposé une demande de naturalisation, requête que le ministère de l'Intérieur n'a pas acceptée à ce jour. «C'était une adoption simple. Alors qu'il faut une adoption plénière pour obtenir la nationalité. Mais dans ce cas-là, les parents biologiques n'ont plus aucun droit», explique à L'Est Républicain la jeune fille, qui est toujours restée en contact avec sa famille de sang.

«Des vérifications sont actuellement en cours»

Pourtant, la jeune Burkinabé, qui a décroché le bac et suit actuellement des études de lettres à la fac de Nancy, a reçu, à son grand étonnement, sa carte électorale pour la présidentielle de 2012. Elle est donc allée glisser son bulletin dans l'urne, par «défi» et pour «affirmer qu'(elle est) française», explique-t-elle.

Une histoire étonnante qui ne trouve pas d'explications pour l'heure. «Nous avons procédé à des inscriptions d'office sur les listes électorales et chaque citoyen a ensuite reçu sa carte», explique-t-on à la mairie d'Hadol. «Dans cette affaire, des vérifications sont actuellement en cours et la municipalité attend des directives, notamment de la préfecture, pour régulariser la situation», assure la mairie.

Si Bérénice n'avait pas le droit de voter le dimanche 22 avril, d'autres électeurs se sont vu refuser l'accès aux urnes. À Saint-Nazaire, un sexagénaire s'est vu, lui, tout simplement interdit de voter: son nom avait été rayé des listes électorales pour cause de décès. Il s'agissait en fait d'un homonyme décédé en avril 2011, explique RTL.fr. Même cas de figure à Bar-le-Duc où Monique Drault, une retraitée de 72 ans, a découvert le jour Jqu'elle n'était pas inscrite sur les listes électorales depuis que sa soeur est décédée en juillet 2011. Après avoir signalé son cas à l'état-civil de la mairie, Monique a finalement était réinscrite pour le second tour de l'élection présidentielle.



02/05/2012
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