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Sarkozy : ce qu'on retiendra de la campagne





Il était habitué aux visites ultra cadrées. Mais pour la première fois depuis cinq ans, le jeudi 1er mars, Nicolas Sarkozy prend de plein fouet l'hostilité d'une partie de la population lors d'une visite à Bayonne. S'en suit une polémique : Nicolas Sarkozy met en cause des militants socialistes, ce que le PS dément. Depuis, le candidat a soigneusement évité les bains de foule, sauf au milieu des militants.

Le mot

Dans sa course aux électeurs du Front national, Nicolas Sarkozy a fait de la "frontière" le thème central de son discours. "En 2012, le sujet majeur, c'est les frontières", a-t-il expliqué à Toulouse. "Sans frontière, il n'y a pas de Nation, il n'y a pas d'Etat, il n'y a pas de République, il n'y a pas de civilisation.", a-t-il poursuivi. Un thème que Nicolas Sarkozy a développé dans tous les domaines : fiscalité, travail, marchés, capitalisme…

Le gimmick
"Aidez moi !" Certains en ont même fait des remix. Jusqu'au premier tour, c'était devenu une habitude, à chaque fin de discours depuis celui de Villepinte, Nicolas Sarkozy appelait ses partisans à l'aide. Il a remis ça lors de son grand rassemblement à la Concorde à Paris. La formule rappelle le général de Gaulle.
Le remix : 


Le couac
La droitisation de la campagne après le premier tour se s'est pas faite sans quelques grincements de dents dans les rangs de l'UMP.Chantal Jouanno est la première à émettre des réserves sur la stratégie adoptée. Immédiatement les foudres de l'UMP s'abattent sur elle, Fillon allant jusqu'à qualifier ses propos de "stupides".



Le tournant
Nicolas Sarkozy est parti en campagne tard, le 15 février. Trop tard, diront certains. Pendant plusieurs semaines, les observateurs ont attendu le fameux croisement des courbes des sondages. Il aura lieu, mais ne durera pas. Ni le meeting, pourtant réussi de Villepinte, ni la présentation du programme, ni même en définitive le débat n'ont permis de créer les conditions d'un véritable tournant dans la campagne.


Le soutien inattendu
Bernadette Chirac. "Je voudrais rendre hommage à une jeune femme qui m'a soutenu depuis le début" a déclaré jeudi 3 mai Nicolas Sarkozy à Toulon. Le public pense immédiatement à sa femme... mais le candidat souriant rajoute : "je voudrais remercier Bernadette". La femme de l'ancien président a accompagné le président-candidat sur de nombreux déplacements, prenant régulièrement la parole à la tribune.



L'insulte
"Petit... calomniateur !" Pendant le débat de l'entre deux tours qui l'oppose à François Hollande, Nicolas Sarkozy n'apprécie pas la remarque de son contradicteur selon laquelle sa présidence était "partisane"."Dans les ministères, les préfectures, les administrations y compris les établissements bancaires, vous avez nommé tous vos proches", lui reproche François Hollande. "J'ai nommé des personnalités de gauche qui ne me l'ont pas toujours rendu", fait remarquer le président-candidat. "Vous êtes un petit calomniateur", lance Nicolas Sarkozy.

La révélation
L'ex FN Guillaume Peltier, disciple du droitier Patrick Buisson, nommé porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy, a fait son apparition dans de nombreuses émissions télévisées pour défendre bec et ongle la stratégie du candidat. La ligne très à droite qu'il défend a fini par l'emporter dans la campagne de Sarkozy. Il espère désormais capitaliser sur sa nouvelle notoriété pour devenir député dans la 1e circonscription de Tours.



05/05/2012
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