Le blog du Colibri

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Tensions de fin de campagne entre journalistes et reponsables politiques

Médias accusés de "parti-pris" par , journalistes bousculés par des sympathisants, incident entre Jean-Luc Mélenchon et "Le Petit Journal" de Canal+: des tensions sont apparues en fin de campagne entre médias et responsables ou militants .
Jeudi, les journalistes de BFM-TV, Ruth Elkrief et Thierry Arnaud, ont été pris pour cible par des militants de l'UMP, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Toulon. 

 


"Il y a une atmosphère assez désagréable tout autour de nous, puisque des militants nous agressent, nous prennent à parti, et sont assez méchants", a raconté, en direct à l'antenne, Ruth Elkrief.
Selon la journaliste, deux bouteilles remplies d'eau ont été projetées sur eux, l'une atteignant M. Arnaud au visage, et une trentaine de militants "énervés" les ont insultés. La rédaction a du ensuite interrompre son direct pendant quelques minutes.
Une agression similaire à celle subie mardi dernier par une journaliste de Mediapart, lors d'une autre réunion du candidat sortant, place du Trocadéro à Paris.
Marine Turchi a raconté avoir été traitée de "sale gauchiste" par des militants et comment son badge, l'identifiant comme journaliste du site d'information, lui a été arraché par un homme puis jeté à terre. Elle a été ensuite "secouée", sans être blessée, lorsqu'elle a traversé la foule pour tenter de quitter les lieux.
Interrogé vendredi matin sur Europe 1 sur l'incident avec BFM TV, Nicolas Sarkozy s'est dit" désolé", tout en estimant que certains peuvent être "exaspérés par l'intolérance et le parti-pris".
"La presse est libre. Je n'ai jamais attaqué la presse. Je dis simplement que lorsqu'il y a un certain systématisme, il y a certains (...) qui considèrent que l'équilibre n'est pas forcément toujours respecté", a-t-il dit.
- "Vermine" -
Une argumentation reprise vendredi par Jean-François Copé. Pour le secrétaire général de l'UMP, "il y a une alliance objective entre des médias qui voulaient brûler celui qu'ils avaient adoré et M. Hollande".
"J'ai vu de mes yeux des reportages à la télé, des commentaires de journalistes qui étaient systématiquement dans le même sens", a-t-il lancé.
Mais les tensions touchent aussi l'autre côté de l'échiquier politique comme en témoigne un accrochage entre un journaliste du "Petit journal" de Canal+ et Jean-Luc Mélenchon dans le cortège du 1er mai.
"Au revoir, allez-vous en ! Vous êtes la vermine Front national. Allez hop ! du balai... Laissez pas le Front national approcher les camarades. Jetez ça ! Ça va les fachos ? Allez à votre manif là-bas, à Jeanne d'Arc", a lancé le leader du Front de gauche.
"Ce sont des animateurs et pas des journalistes qui font dans la provocation", s'est justifié vendredi M. Mélenchon, dont les relations avec l'équipe de cette émission sont difficiles depuis longtemps.
Pour l'historien de la presse, Patrik Eveno, "les politiques croient qu'ils vont avoir une belle image grâce aux médias".
"Dès qu'ils s'aperçoivent que les réalités, les sondages, ne sont pas ce qu'ils espèrent, ils se retournent contre les messagers en disant: +c'est la faute aux journalistes si les Français se retournent contre moi", analyse-t-il.
Suite à l'incident, la direction de BFM TV a lancé un appel au Conseil supérieur de l'Audiovisuel "pour qu'il rappelle l'exigence intangible et non négociable du respect de la liberté de la presse pour la bonne tenue du débat démocratique".
La Fédération européenne des journalistes a quant à elle dénoncé les "nombreuses attaques" par Nicolas Sarkozy, qui portent atteinte selon elle "à la liberté d'information dans la patrie +des droits de l'homme+".Médias accusés de



04/05/2012
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