Le blog du Colibri

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Les petites phrases du... "grand débat"

 

François Hollande : "Avec vous, c'est très simple: ce n'est jamais de votre faute, vous avez toujours un bouc émissaire. (…) sur le chômage, ce n'est pas moi, c'est la crise qui nous a frappé. Sur l'Allemagne, qu'est-ce que vous voulez, j'ai mis cinq ans avant de comprendre quel était le modèle allemand, avant j'avais le modèle anglo-saxon à l'esprit. Ce n'est jamais de votre faute".

 

Nicolas Sarkozy : "Quand il a fallu du courage pour voter la loi sur l'interdiction de la burqa, vous étiez aux abonnés absents. [...] La vérité, c'est que vous aviez peur."

 

François Hollande : "Vous n'êtes pas là pour nous dire ce que je sais ou ce que je ne sais pas, c'est pas vous qui posez les questions et c'est pas vous qui donnez les notes dans cet exercice." 

 

Nicolas Sarkozy : "Votre normalité n'est pas la hauteur des enjeux"

 

François Hollande : "Vous avez eu une présidence partisane, partiale et vous en payez aujourd'hui les comptes"

 

Nicolas Sarkozy : "Vous voulez moins de riches et je veux moins de pauvres». «Il y a plus de pauvres et des riches de plus en plus riches», répond François Hollande.

 

François Hollande : "Moi, je veux que les très grandes fortunes fassent des chèques au trésor public, c'est la justice fiscal.(...) Moi je protège les enfants de la République, vous vous protégez les plus privilégiés, c'est votre droit".

 

Nicolas Sarkozy : "Nous empruntons à moins de 3%. Ma gestion ne doit pas être aussi désastreuse que cela"

 

François Hollande : "Vous avez eu une présidence partisane". "Vous êtes un petit calomniateur", répond Nicolas Sarkozy

 

Les passes d'armes

 

 

 

Sur la flambée des prix des carburants.

 

Alors Nicolas Sarkozy lui demande comment il parviendrait, s'il était élu, à réduire les déficits et à "subventionner le prix de l'essence", François Hollande l'accuse de vouloir laisser "les Français vivre avec ces prix", qui constituent pour beaucoup un "prélèvement insupportable". "Sur la TIPP flottante (taxe sur les produits pétroliers lié au volume acheté et non à son prix, NDLR), vous dites ça va coûter à l'Etat. Mais non, ça ne coûtera pas à l'Etat puisque l'Etat reçoit par la TVA une recette supplémentaire".

 

S'agissant du blocage de trois mois du prix des carburants qu'il préconise, "ce n'est pas une solution durable mais il faut qu'on y voit clair", observe François Hollande. "Est-il normal qu'un distributeur stocke les carburants raffinés à un certain prix (...) puis le vende avec le prix qui est effectivement trois mois après le plus élevé et qu'il prenne une rente? Non ce n'est pas normal."

 

"Ce n'est pas le contribuable qui paiera, c'est le distributeur qui aura à supporter finalement ce qui a été son opacité" a assuré François Hollande. "La meilleure économie d'énergie, M. Hollande, c'est l'économie d'énergie", rétorque Nicolas Sarkozy. "Laisser à penser aux Français que le prix du pétrole et le prix du gaz (vont) pouvoir diminuer et qu'on va pouvoir bloquer les prix, il n'y a pas un pays au monde qui réagit comme ça. Et, naturellement, c'est le contribuable qui paiera cette démagogie".

 

Sur les prélèvements obligatoires

 

"Quel est le niveau des prélèvements obligatoires aujourd'hui ?" demande François Hollande à Nicolas Sarkozy refuse de répondre. Le candidat socialiste répond à sa propre question : "Vous l'avez augmenté de près d'un point et demi, nous sommes maintenant à plus de 44%. C'est vous qui avez augmenté les prélèvements et quand vous avez transmis vos perspectives à l'Union européenne, vous avez encore rajouté deux points." Réponse du président-candidat : "Si j'ai augmenté des impôts, je n'ai pas fait de cadeaux aux plus riches." François Hollande le reprend : "Vous avez augmenté les impôts de tous les Français et baissé les impôts des plus privilégiés."

 

Sur le prix du gaz et de l'électricité

 

Nicolas Sarkozy aborde l'une des propositions de François Hollande : "On va payer son électricité et son gaz en fonction de son impôt sur le revenu ? Si j'ai bien compris." Son adversaire le reprend : "Non, en fonction de sa consommation. Ce n'est pas tout à fait la même chose". "C'est-à-dire, ça va fonctionner comment cette affaire ?" lui demande Nicolas Sarkozy. "C'est-à-dire que, plus vous consommez, plus le tarif s'élève" lui répond François Hollande. "Ah bon ? Parce que dans votre projet, c'était sur les revenus" fait observer le chef de l'Etat. Réponse de son rival :"Non, jamais, mais si vous voulez que je vous passe le projet je vous le donnerai (...) Moi, je ne connais pas le vôtre, mais moi, le mien, il est à votre disposition.

 

Sur le chômage

 

"Le chômage a augmenté plus en France qu'en Allemagne" observe François Hollande. Nicolas Sarkozy prend la balle au bond : "Le chômage a baissé en Allemagne grâce aux mesures que vous refusez, comme la TVA sociale et les accords compétitivité-emploi qui ont été faites là-bas alors que nous faisions les 35 heures. Considérez-vous maintenant que l'Allemagne, après l'avoir tant critiquée est un exemple ?". Réponse de François Hollande "Vous nous dites 'c'est à cause des 35 heures'. Est-ce que je dois vous rappeler que vous êtes au pouvoir depuis 10 ans ?".

 

Sur la TVA sociale

 

"L'Allemagne a fait la TVA antidélocalisation que je propose - 3 points - vous la refusez." rappelle le Président sortant. François Hollande le reprend: "Ce n'est pas vrai, la TVA antidélocalisation en Allemagne n'a été que d'un point". Nicolas Sarkozy reprend la parole : "L'Allemagne a fait la TVA antidélocalisation de 3 points. Elle en a affecté un point aux réductions de charge et les autres à la réduction du déficit. Elle a, deuxième point, fait la règle d'or que vous refusez."

 

Sur la balance commerciale

 

François Hollande souligne que depuis l'arrivée au pouvoir de la droite en 2002, le commerce extérieur s'est dégradé alors que sous Lionel Jospin, "les comptes extérieurs de la France étaient équilibrés". Réponse de Nicolas Sarkozy : "Décidément, vous êtes fâché avec les chiffres. Vous êtes de la Cour des comptes, vous devriez connaître les chiffres. Monsieur Jospin a bénéficié d'une période de croissance extraordinaire, tant mieux pour lui. Mais le commerce extérieur en 2000 et en 2001 était en déficit". François Hollande riposte : "Non, il ne l'était pas. Vous vérifierez vos chiffres car, comme vous dites, je suis de la Cour des comptes, je vous remercie de l'avoir rappelé. Et mes chiffres sont exacts, vous les revérifierez".

 

Sur la dette publique

 

François Hollande attaque : "La dette publique a augmenté de 600 milliards d'euros depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Voilà la responsabilité d'une équipe sortante". Nicolas Sarkozy riposte, citant le rapport de la Cour des Comptes, présidée par le député PS Didier Migaud : "Le déficit est de 500 milliards, ça fait 100 milliards de différence".

 

Sur la crise

 

"Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui a fait mieux en termes de croissance que la France depuis 2009? Il n'y en a pas." fait observer Nicolas Sarkozy à François Hollande qui lui répond : "Les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance. L'Allemagne a fait mieux que nous en termes de croissance". Le Président sortant lui rétorque que "l'Allemagne a connu une récession". Le candidat socialiste le reprend: "L'Allemagne a fait 3% de croissance sur l'ensemble de la période. L'Allemagne a fait mieux, les États-Unis ont fait mieux. Et, donc, vous ne pouvez pas dire que la France s'en soit tirée mieux que les autres. Ce n'est pas vrai."

 

Sur les attaques personnelles durant la campagne

 

Nicolas Sarkozy se plaint des termes utilisés par la gauche à son endroit : "Quand il y a eu un propos désagréable à l'endroit de quelqu'un qui vous est proche, je l'ai condamné. Quand on m'a comparé à Franco, à Laval, à Pétain, et pourquoi pas à Hitler, vous n'avez pas dit un mot. Quand Mme Aubry me traite de Madoff, 183 ans de prison, et que le leader de la famille ne dit rien, c'est qu'il cautionne (...) Quand on cautionne des outrances, c'est qu'on a peur, c'est qu'on n'a pas la force de les dénoncer».

 

Réplique de François Hollande : "M. Sarkozy, vous aurez du mal à passer pour une victime et pour un agneau. (...) Je vais moi-même évoquer tout ce qui a été dit sur moi, vous voulez que je fasse cette liste où tous vos amis m'ont comparé à je ne sais quel bestiaire, animaux de zoo, j'ai eu le droit à toutes les comparaisons les moins flatteuses, j'ai été attaqué sur tous sujets, et vous pensez que j'ai imaginé que c'était vous qui inspiriez ces propos ?"

 

 



03/05/2012
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